l'homme du lac
En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex-bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide.
Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment.
Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, et ému par l'amour fidèle d'une crémière abandonnée, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.
Indridason nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante.
Biographie de l'auteur
Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961, où il vit. Diplômé en histoire, il a été journaliste et critique de cinéma. II est l'auteur de romans noirs, dont La Cité des Jarres (prix Clé de Verre 2002, prix Mystère de la Critique 2006), La Voix (Grand Prix de littérature policière et Trophée 813, en 2007) et La Femme en vert (prix Clé de Verre 2003, Gold Dagger 2005 (GB) et Grand Prix des lectrices de Elle policier 2007).
Avec "L'homme du lac", Arnaldur Indridason, s'impose définitivement comme un des maîtres du polar contemporain. européen .. Son dernier livre, qui joue sur plusieurs registres (historique, social, sentimental, politique etc.), deux époques (aujourd'hui et au temps de la guerre froide) et deux pays (Islande et RDA), est constamment maîtrisé. Mais plus que l'intrigue policière qui pour moi passe au second plan, c'est l' Histoire et la complexité des personnages qui priment dans ce roman . On y retient surtout le regard désabusé d'un auteur sur son pays qui semble en dépression permanente (comme la Suède de Mankell) et en quête de valeurs. Les amateurs de ce genre de littérature politico- historique seont ravis. De plus pour ceux qui suivent depuis le début les aventures " familiales " du commissaire Erlendur, nous faisons la connaissance du fils, aussi déjeanté que sa soeur ! Quelle famille !